Les célèbres poètes français qui ont publié des haïkus. Tous ont contribué à faire vivre et découvrir l'art de l’haïku en France, et on ne peut que les remercier. Certains ont découvert l’haïku à travers un passe-temps, d'autres étaient de réels poètes et y ont dévoué une partie de leur vie.
Joseph Seguin dit Julien Vocance est un poète français né le 5 mai 1878 dans le 2e arrondissement de Lyon et mort le 29 juillet 1954 à Annonay (Ardèche). Il est notamment l'auteur de haïkaus ayant pour sujet la Première Guerre mondiale.
Il debute, en 1916, avec Cent Visions de guerre, petits poèmes pour lesquels il utilise la forme du haïku. Il est alors l'ami de Jean Paulhan et de Paul Eluard, qui, plus tard, dans son livre Poésie involontaire et poésie intentionnelle, citera quelqu'une de ses images.
Il pousse à la perfection la formule prosodique qu'il a empruntée aux maîtres japonais Basho et Buson, formule qui est "presque une méthode de vie" (René Maublanc), et, en 1936, publie un gros volume, Le Livre des haï-kaï. Un vers de lui résume sa poésie : une force que l'on comprime.
Eugène Guillevic, né à Carnac (Morbihan) le 5 août 1907, et mort à Paris le 19 mars 1997, est un poète français. Il ne signa jamais ses nombreux recueils que de son seul nom, Guillevic.
Sa poésie est concise, directe comme du rock, brute et généreuse, mais toujours suggestive. Ses poèmes se caractérisent également par leur rejet des métaphores, en ce sens qu'il préfère les comparaisons qu'il considérait moins trompeuses.
Guillevic a reçu le Grand Prix de poésie de l'Académie française en 1976, le Grand Prix national de la poésie en 1984, le Prix Goncourt de la poésie en 1988 et le Prix Bretagne en 1975.
Paul-Louis Couchoud, né à Vienne (Isère) le 6 juillet 1879 et mort à Vienne (Isère) le 8 avril 1959, est un philosophe, médecin, érudit et poète français, ami intime d'Anatole France. Il est connu pour ses poèmes, adaptations du haïku japonais en français, ses directions de publication, ses traductions, et ses écrits illustrant la thèse mythiste de la non-historicité de Jésus-Christ.
Jean Bloch, dit Jean-Richard Bloch, né le 25 mai 1884 à Paris 8e et mort le 15 mars 1947 à Paris 1er, est un écrivain, essayiste, homme politique, journaliste et poète français.
Après sa réussite à l’agrégation d’histoire et géographie en 1907, il fut nommé professeur aux lycées de Lons-le-Saunier (1907-1908), puis Henri IV de Poitiers (1908-1909). Il écrivit beaucoup, des pièces, des contes, et fit de fréquents séjours en Suisse, voyagea en Belgique, en Angleterre, en Allemagne et en Italie.
Jean-Richard Bloch se prononça en faveur d’un « art révolutionnaire » qui aurait une fonction utile. « Un art qui se sentirait pair et compagnon avec la commune humanité tout aussi bien qu’avec le plus particulier d’entre les hommes » (L’Effort libre, mars 1912). Ce serait « un art qui prendrait pleinement conscience des mouvements qui agitent notre époque et qui s’assignerait la loi non d’en nier, mais d’en trouver, d’en proclamer la beauté ».
René Maublanc, né le 17 juillet 1891 à Nantes et mort le 20 janvier 1960 à Paris, est un philosophe marxiste et membre du Parti communiste français.
Issu de la moyenne bourgeoisie républicaine, fils d'un avocat et d'une propriétaire, il suit des études qui le conduisent à l'agrégation de philosophie qu'il obtient en 1919, après deux ans passés dans les services auxiliaires de l'armée, son état de santé ayant été jugé dès 1913 incompatible avec la condition militaire.
En 1924 il publia son premier ouvrage, "Cent haï-kaï".